Si l’on se demande quel élément a eu le plus d’impact sur notre environnement de travail à la Commission, le télétravail s’impose. Alors que la méfiance était plutôt de mise avant la pandémie du COVID, l’administration, obligée d’y recourir à cette occasion, a vite su s’y adapter et même en tirer parti pour imposer le système d’hébergement fondé sur l’open space ou le hot desking. Un changement d’une telle importance ne se produit pas sans heurts et sans poser des multiples questions. L’Union Syndicale a recueilli les avis de presque 200 de nos affiliés, ainsi que ceux d’autres collègues qui se sont adressés à elle.
Les aspects les plus positifs du télétravail se résument ainsi :
- Il apporte une plus grande autonomie dans le travail
- Il est préférable à l’open space et le hot desking
- Il permet la possibilité de réagir à des petites incidences dans la vie quotidienne (enfant malade, visite technicien, livraisons, etc.)
- Il évite le temps perdu dans les déplacements
- Il permet une meilleure concentration
- Il donne la possibilité de continuer à travailler pendant des maladies légères
Néanmoins les collègues ont aussi signalé certains inconvénients qu’il faudrait éliminer ou atténuer :
- Le manque d’interaction sociale (chute de l’esprit d’équipe), l’isolement, et la difficulté d’insertion des nouveaux collègues
- Le report des frais sur le ménage (chauffage, électricité, matériel de bureau, etc.)
- L’absence de rupture entre le temps de travail et la vie privée
- L’extension de la journée de travail, même vers les week-ends
- Les difficultés liées aux réunions en ligne et hybrides
- Le travail réalisé principalement sur documents, sans échanges oraux.
Malgré ces inconvénients, une majorité se montre partisane de maintenir le télétravail, les aspects positifs l’emportant : nous tiendrons compte de ces avis lors de nos discussions avec l’administration.
La question du télétravail hors siège dont certains ont profité jusqu’au maximum admis mérite une mention particulière. Même si nos collègues sont conscients du fait qu’une généralisation sans limites du télétravail hors siège comporterait des dangers pour des droits statutaires qui sont fondés sur le fait d’être expatrié, il y existe un consensus qu’une plus grande flexibilité serait souhaitable, tant pour le nombre maximal de jours que pour les motifs de déroger aux limites.
L’Union Syndicale s’engage à défendre et à promouvoir, auprès de l’administration, l’idée d’une plus grande flexibilité concernant le télétravail hors siège. Cela inclut la possibilité d’augmenter le nombre maximal de jours autorisés et d’élargir les raisons justifiant une dérogation aux limites actuelles, notamment dans des situations spécifiques comme la fermeture des bâtiments administratifs.