Faisant fi de la santé et la sécurité au travail !

Depuis trois ans, l’Union Syndicale Fédérale plaide pour une politique immobilière respectueuse de la santé et de la sécurité au travail.

Notre syndicat soutient la nécessité, en phase post-Covid, de rationaliser l’utilisation des espaces-bureaux, tout en répondant aux besoins du personnel de télétravailler en partie pour mieux combiner vie professionnelle et vie privée.

L’Union Syndicale Fédérale reconnaît, à ce titre, que l’institution est seule compétente pour décider de l’organisation et de l’environnement du travail.

Cependant, l’Union Syndicale Fédérale répète depuis trois ans que la Commission, en tant qu’employeur, doit appliquer les normes de santé et de sécurité au travail applicables aux nouveaux espaces collaboratifs dynamiques (« mode dynamique »), configurés pour l’essentiel en ‘open-spaces’.

Plus concrètement, l’Union Syndicale Fédérale demande notamment la mise à disposition d’espaces de bureau, voire de postes de travail, correspondant aux besoins des activités des services, la limitation de bruit dans les espaces de travail, la mise à disposition de tables adaptées à la morphologie de chacun (tables réglables en hauteur par manivelle ou électriquement), l’absence de lumière directe sur les écrans et de soufflerie d’air sur les épaules du personnel, ainsi qu’une personnalisation de l’espace.

L’Union Syndicale Fédérale constate que la Commission européenne n’a jusqu’ici pas adopté les bases légales de santé et sécurité au travail pour garantir ces exigences minimales.

Dans ce contexte atypique, les Offices d’infrastructure et logistique à Bruxelles et Luxembourg (OIB et OIL) généralisent depuis 3 ans sans nuances les ‘open-spaces’ en mode dynamique, sans que la DG HR (le représentant de la Commission en tant qu’employeur) n’intervienne pour prévenir les désordres liés (au Loi 107 notamment).

Bien au contraire, elle laisse aller de l’avant les projets de l’OIB et de l’OIL, en appliquant la politique dite « des 100 jours » ; ou l’inventaire a posteriori des actions remédiatrices à entreprendre sur la base de plaintes du personnel non formé, par ailleurs, à la santé et à la sécurité au travail.

L’Union Syndicale Fédérale prône, depuis des mois, la définition en concertation avec le personnel d’espaces de travail correspondant à la réalité de leurs activités, sur la base d’analyses de santé et de sécurité au travail réalisées avant tout changement. Certaines tâches ne peuvent pas être effectuées en ‘open-spaces’ (mode dynamique) : call center, secrétariat, assistance personnalisée et confidentielle, travaux nécessitant un haut niveau de concentration …

La Fabrique à Burn-Out « Politique Immobilière »

100 Jours dans un Bureau Dynamique

On comprend d’autant mieux dans un tel contexte, les difficultés auxquelles les comités paritaires en charge de la santé et de la sécurité au travail sont confrontés au quotidien.

Sur ces bases, l’Union Syndicale Fédérale demande l’ouverture du dialogue social concernant, d’une façon générale, le cadre et les services de santé et de sécurité au travail à la Commission. Ce dialogue concernera notamment le sujet de l’aménagement des espaces collaboratifs dynamiques qui va demeurer d’actualité et le temps de la mise en place de la nouvelle politique immobilière (jusqu’en 2030 au moins).

Le Comité ExécutifUnion Syndicale Fédérale

Published On: 25 septembre 2023Catégories : USB
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