Sommes-nous tous considérés comme des agents de voyages, effectuant des heures supplémentaires sans compensation?

Le Guide des missions et des déplacements autorisés adopté en 2017 est en cours de révision. Très probablement et afin d’atteindre les objectifs des institutions, le nouveau texte mettra l’accent sur les économies et les aspects environnementaux, conformément aux politiques actuelles de l’UE dans ces domaines.

Si cette nouvelle approche est compréhensible, elle devrait également tenir compte du bien-être du personnel. 

Et ce n’est pas le cas, étant donné que le personnel, déjà surchargé, aura à l’avenir la responsabilité de réserver lui-même son voyage et son hébergement, comme c’est le cas pour les voyages privés, ce qui implique également la responsabilité de rechercher et d’obtenir les moyens de déplacement les moins chers et les plus écologiques.

En outre, des déplacements moins chers et plus écologiques peuvent également se traduire par des missions plus longues, moins compatibles avec les règles relatives au temps de travail (la mission étant également du temps de travail!). 

Dans ce cadre: 

L’Union Syndicale estime que mettre davantage l’accent sur les épaules du personnel et faire perdre aux collègues leur temps de travail, ce qui n’est pas le signe d’un employeur qui s’occupe du bien-être de ses collaborateurs.

L’Union Syndicale attire l’attention de l’administration sur la nécessité d’inclure, pour rappel, les règles relatives au temps de travail (notamment la directive no 2003/88/CE du Parlement européen et du Conseil du 4 novembre 2003) afin de garantir que les services adoptent une approche harmonisée dans le calcul de la durée des missions, ainsi que les contraintes et compensations qui y sont liées.  Dans ce contexte, la Commission ne devrait pas négliger les engagements qu’elle a pris en faveur d’un équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

 

Published On: 18 octobre 2023Catégories : Commission, Divers
VOIR TOUTES LES ACTUALITÉS