Dans leur message de fin d’année la Directrice-générale de la DG HR et le directeur de l’OIB nous informaient que, « Cette année, la pratique habituelle de fermeture de la plupart des bâtiments pendant les vacances de fin d’année sera prolongée dans de nombreux bâtiments, qui resteront fermés au cours de la première semaine de janvier […]. Cela permettra de réduire davantage encore notre consommation d’énergie ».
Par ailleurs, la Commission affirme, dans sa Décision sur le travail hybride que « le télétravail contribuera à réduire les émissions de CO2 résultant des déplacements domicile-travail du personnel et de la congestion qui en résulte, en particulier pour ceux qui se rendent au travail en voiture, et contribuera donc à soutenir les efforts déployés par la Commission, dans le cadre du pacte vert, pour devenir neutre pour le climat d’ici à 2050 ».
Des économies, mais pour qui ?
Il est désormais évident qu’une bonne part des frais de chauffage de la Commission et de ses émissions de gaz à effet de serre ont simplement été transférés sur les épaules de son personnel !
Lors des négociations de la Décision sur le travail hybride, l’Union Syndicale avait déjà attiré l’attention de la DG HR sur ce risque car au lieu de chauffer un grand bâtiment, il faudrait chauffer des centaines de foyers. Pour cela, nous avions demandé à l’OIB de produire une analyse d’impact avant d’introduire des affirmations de ce type dans la Décision. Nous n’avons toujours pas reçu de réponse : Qu’en est-il du bilan carbone ? Vaut-il mieux, pour la planète, chauffer un seul bâtiment ou 500 maisons ? L’OIB a-t-il procédé à une sérieuse évaluation d’impact ?
De nombreux collègues acceptent ce pacte. Ils ont leurs raisons, mais quid des milliers de collègues qui ont dû passer, en cette première semaine de janvier, du télétravail choisi au télétravail quasi-imposé (quelques strapontins leurs étaient certes proposés dans des bâtiments qu’ils ne connaissaient pas) ? Ce gonflement de la facture du chauffage – et ce n’est pas rien ces temps-ci – leur a été désormais imposé. Ce n’est plus un choix.
L’Union Syndicale avait demandé et obtenu que, dans la Décision Télétravail, soit prévue la possibilité que « Le cas échéant, la DG HR [puisse] adopter une décision prévoyant une somme forfaitaire couvrant certains coûts des télétravailleurs, sous réserve des disponibilités budgétaires ». Malheureusement, depuis la mise en place de la Décision, l’application de cet article est restée lettre morte, malgré nos demandes répétées. Pour les collègues aux salaires les plus faibles, cette aide ferait une vraie différence.
Enfin, durant les mois froids de 2022, le chauffage a été coupé dans plusieurs bâtiments de la Commission. Les coûts de chauffage et l‘empreinte carbone ont certes été réduits, mais au prix des congés de maladie de nombreux collègues qui ont attrapé un mauvais rhume.
L’Union Syndicale souhaiterait voir la Commission moins triomphaliste et moins hypocrite.
Quand remerciera-t-elle son personnel de payer ses factures ?